Voyage | Le refuge du goûter
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- 14 mars 2018
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 avr. 2018
Envie de grands espaces ? Envie de renouer avec le mythe des grandes ascensions du siècle dernier ? Ou tout simplement l'envie d'une immersion naturelle en montagne ? Le refuge est fait pour vous ! Loin des clichés d’antan, il a su s’adapter pour proposer une vraie offre d'hébergement alternative.

Le refuge du Goûter, aussi appelé refuge de l'Aiguille du Goûter, est un refuge de montagne dans le département français de la Haute-Savoie. Il se situe dans le massif du Mont-Blanc, à 3 835 mètres d'altitude, sur l'aiguille du Goûter, ce qui en fait l'un des plus hauts refuges gardés d'Europe de l'Ouest. Il est accessible en cinq heures environ à pied depuis la gare du Nid d'Aigle à Saint-Gervais-les-Bains et permet aux alpinistes d'accéder au sommet du mont Blanc par la voie normale en cinq heures supplémentaires.
La présence d'un abri sur l'aiguille du Goûter remonte à 1854 mais le premier refuge à proprement parler est construit quatre à cinq ans plus tard. Il est reconstruit en 1936 puis agrandi en 1960. Parallèlement, un autre bâtiment est édifié juste à côté en 1906, puis reconstruit en 1990 en tant qu'annexe. Finalement, un nouveau refuge de 120 places est conçu à partir de 2010 et ouvre trois ans plus tard. Il bénéficie de nombreuses innovations en matières architecturale et environnementale. Il est de forme ovoïde, se distingue par son revêtement en acier inoxydable et dispose de quatre niveaux. Une réservation est obligatoire pour y séjourner la nuit.
A l’origine, un refuge était « un lieu où on se retire pour échapper à un danger, se mettre à l’abri ». On les a vus apparaître d’abord sur les grands cols, pour les voyageurs qui effectuaient des traversées alpines. En montagne, le premier refuge de France fut construit en 1793 au Montenvers (à l’embouchure de la Mer de Glace), mais la plupart d’entre eux ont vu le jour dans la deuxième moitié du 19ème siècle. Il s’agissait alors le plus souvent d’abris rudimentaires, du type cabanes de bergers, avec des couchages collectifs.

Si leurs standards n’atteignent pas ceux de l’hôtellerie « classique », les refuges actuels ressemblent de moins en moins à des hébergements rustiques où règne la promiscuité. Tout en conservant leur mission de service public – les tarifs pratiqués restent accessibles à un large public, afin d’éviter toute discrimination sociale – ils prennent en compte l’exigence accrue de confort des usagers, mais aussi les enjeux environnementaux. Entre 2000 et 2009, le Club Alpin Français a d’ailleurs procédé à la rénovation d’une vingtaine de refuges, afin de contribuer aux politiques touristiques territoriales de montagne.
La rénovation du refuge du Goûter, porte d’accès au mont Blanc, symbolise parfaitement la prise en compte de ces enjeux modernes. Le nouveau refuge, situé à 200 mètres de l’ancien est un bâtiment HQE (Haute qualité environnementale). La production d’électricité est assurée principalement par des capteurs photovoltaïques en façade et par éolienne, l’eau des WC sera recyclée, une centrale double flux récupère la chaleur sur l’air extrait pour chauffer l’air neuf par échangeur rotatif…


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