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Voyage | Le parc de Folies Siffait



L’énigmatique parc des Folies Siffait


Personne ne sait exactement ce qui s’est passé dans la tête de Maximilien Siffait en 1816 lorsque il a commencé à aménager son jardin dans sa propriété près de Nantes. L’architecte fou a passé des années à construire ces jardins suspendus énigmatiques : sur plusieurs niveaux se mêlent une trentaine de terrasses, des escaliers ne menant à rien, des fausses ruines, des tours, des kiosques, tout ça avec une vue plongeante sur la vallée. Un peu avant-gardiste, cette construction a longtemps été perçue comme le comble du mauvais goût… Laissés à l’abandon, les jardins sont redécouverts dans les années 80 par des étudiants et des professeurs en architecture, ils seront classés monuments historiques et réhabilités. Faute d’archives, de nombreuses hypothèses ont été avancées sur cette construction insolite ce qui a participé à la mystification des lieux. L’unique chose que l’on sait c’est qu’il a fallu au moins 20 ans de travaux et une équipe d’une douzaine de personnes pour réaliser un tel chantier !


Construites sur la commune du Cellier à partir de 1816 par un haut fonctionnaire des douanes, Maximilien Siffait, le jardin des Folies Siffait apparaît comme un univers étrange et romantique en bordure de Loire. C’est un mystérieux labyrinthe de terrasses et d’escaliers avec des murs envahis par la nature, des fenêtres en trompe-l’œil et d'escaliers qui ne conduisent nulle part. Niches, balustrades, enduits colorés, escaliers, murs,fausses ruines et jardins suspendus se succèdent, avec comme matière de base le schiste ardoisé un panorama exceptionnel sur la Loire. Les raisons d’une telle construction demeurent tout aussi surprenantes. Ce mystère qui entoure les Folies Siffait donna naissance aux commentaires les plus fantaisistes : folie édifiée en l’honneur d’une belle, étape pour les bateaux à vapeur d’une compagnie qui appartenait au frère de Siffait, vaste chantier pour occuper artisans et ouvriers locaux, ou tout simplement construction d’un merveilleux jardin… La surprise demeure. Ce lieu unique continue à faire rêver et enchante le visiteur… Le site, actuellement en cours de restauration.



Historique

Maximilien Siffait : Il est né vers 1780 à Abbeville (Somme) dans une famille d'artisans. Il est bercé par les récits sur l'épopée de Napoléon Bonaparte, ayant 17 ans lors de la campagne d'Italie et 18 ans au retour de la campagne d'Égypte. Il entre dans l'administration des douanes. Ses convictions bonapartistes et l'appui de son père et de son grand-père, tous deux devenus consuls, lui permettent en 8 ans de passer du rang de commis à celui de receveur général à Calais.


En 1806, il épouse Marie-Louise Françoise Jourdan, avec qui il a trois enfants, Gabrielle en 1809 (mais elle meurt âgée d'un an), Jeanne-Louise en 1811 et Oswald en 1813. La Restauration met un terme à sa carrière, trop dépendante de ses convictions politiques.


En 1815, il découvre Nantes et les bords de la Loire au cours d'un voyage d'affaires avec son frère Laurent Saint-Amand, négociant. Il décide de s'installer dans la région et achète au Cellier le manoir de la Gérardière et les terres attenantes, peut-être par désir de trouver un lieu romantique pour vivre sa passion amoureuse avec sa femme. Dès 1816, Maximilien Siffait s'engage en architecte autodidacte dans un chantier d'aménagement de sa propriété. Il poursuit les travaux malgré la mort de son épouse en 1819.



Le domaine est formé par un plateau schisteux situé à quarante mètres au-dessus du niveau de la Loire, encadré par les vallées de deux ruisseaux qui découpent un promontoire triangulaire. Le château de la Gérardière se trouve à la base du triangle. Le promontoire se termine à sa pointe par une falaise très abrupte surplombant le fleuve.



La rive de la Loire est occupée par un chemin de halage destiné à la batellerie, très active jusqu'à l'arrivée du chemin de fer dans les années 1840.


Ces lieux ont antérieurement été l'emplacement d'un château féodal. Vers l'an 800, le comte Guy, qui donne son nom au « Château-Guy », bénéficie d'un péage fluvial installé sur la Loire. Le château est délaissé en 1389, au profit du château de Champtoceaux. Au début du xixe siècle, des ruines sont visibles sur le site, sans qu'on sache s'il s'agit d'un simple bâtiment de péage ou des restes d'un donjon médiéval.




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