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Voyage | LA TOUR DE LONDRES : CHÂTEAU ET PRISON EFFROYABLE

Dernière mise à jour : 12 févr. 2019



Frissonnez, voici le plus effrayant monument de Londres ! Ancienne résidence royale et prison – les seuls locataires à dormir aujourd’hui près des joyaux de la couronne exposés à la Tour de Londres, sont des gardes en rouge et noir, des corbeaux et des fantômes…



La Tour de Londres (Tower of London) se trouve sur la Tamise à proximité de la City.


Véritable attraction touristique, la visite de la Tour réserve quelques belles histoires macabres. Sa terrible réputation de prison infâme, de lieu de torture et d’exécution n’est plus à faire.


L’emplacement de la Tour en aval de la Tamise correspond vraisemblablement à un premier fort romain érigé sur ordre de César dans Londinium, le Londres Romain.



Aujourd’hui un complexe de 13 tours et de deux enceintes, voici comment l’histoire a commencé :


Dès 1078, La Tour Blanche fut construite en pierre blanche de Caen par le Normand Guillaume le conquérant suite à sa conquête de la ville sur les Danois. Les objectifs de la construction de la tour étaient de protéger Londres des agressions extérieures et de prévenir les débordements intérieurs.

Au 12è siècle, pour améliorer les défenses du fort, le roi Richard Cœur de Lion fit creuser une douve autour du mur de la tour, et la fit remplir d’eau de la Tamise.

Au 13è siècle, Henri III renforce les murailles et aménage des appartements somptueux.

Enfin, Edouard Ier fit construire un mur extérieur entourant la première enceinte. En 1285, la Tour de Londres dispose donc d’une double protection.

En 1830, les fossés furent asséchés. Des ossements humains furent alors découverts.

Cette découverte s’ajouta à la liste des histoires sombres qui font la célébrité de la Tour de Londres.



Les exécutions à la Tour de Londres concernaient les personnages de haut rang. Les criminels de basse condition sociale étaient exécutés par pendaison dans l’un des sites d’exécution publique à proximité de la Tour.


7 personnalités furent décapitées pour trahison sur Tower green, la pelouse à l’intérieur de l’enceinte de la Tour. 5 femmes, dont 2 des 6 femmes de Henri VIII.



Thomas More, écrivain et avocat, n’accepta pas la rupture de l’église d’Angleterre avec le Vatican décidée par Henri VIII. Il fut décapité publiquement sur Tower hill.


Le dernier exécuté fut un espion nazi, Josef Jakobs en aôut 1941. Assis sur une chaise à cause d’un genou cassé, il fût fusillé.



Récit d’une exécution ratée :


« Au premier coup, le bourreau ne fit au duc qu’une blessure, Monmouth se débattit, leva la tête et regarda le bourreau John Ketch avec reproche. Ce dernier le frappa trois coups successivement, sans que la tête fût séparée du corps qui s’agitait convulsivement. Dans la foule massée sur Towerhill, des hurlements s’élevèrent. Ketch jura et jeta la hache, « Le cœur me manque » dit-il, le shérif lui hurla de reprendre la hache. Il reprit donc l’arme et deux coups furent nécessaires ainsi que son couteau pour séparer la tête du corps »


Le plus grand mystère entoure la disparition des princes jumeaux, les jeunes fils de Edward IV. A la mort du roi, son frère Richard (futur Richard III) installa les jeunes garçons dans la Tour, alors résidence royale et prison. En 1483, les princes âgés de 10 ans disparurent à jamais. Richard les fit déclaré illégitime et devint le nouveau roi d’Angleterre. Richard III sera le dernier roi de la dynastie des Plantagenets. Des squelettes d’enfants furent découverts en 1684 lors de travaux à l’intérieur du château. Les ossements furent transférés à l’Abbaye de Westminster.



La Tour de Londres servit de prison pour des prisonniers politiques de haut rang (noble anglais écossais, gallois, irlandais, français) et des dissidents religieux.


La légende veut que personne ne puisse s’en échapper. Avec quelques exceptions. En 1100, le premier prisonnier Ranulf Flambard, évêque de Durham, fût condamné pour extorsion. Il s’échappa de la Tour blanche après avoir enivré les gardes de vin. Ranulf utilisa une corde cachée dans le tonneau.


Les derniers prisonniers quittèrent la prison en 1952. Parmi eux les jumeaux Kray. Les futurs parrains de l’East End Londonien dans les années 50 avaient été condamnés pour … ne pas avoir réalisé leur service militaire !


Les animaux de la Tour de Londres : Corbeaux et lions

Avant d’être associer aux corbeaux, la Tour de Londres fit office de ménagerie (ancêtre du zoo).



En 1235, des fauves furent offerts par l’empereur Frédéric II au roi d’Angleterre. 600 ans plus tard, en 1835, le dernier animal rejoint le Zoo de Londres situé dans Regent’s Park.


La légende des corbeaux veut que s’ils quittent la Tour de Londres : la Tour Blanche, la monarchie et le royaume tout entier s’écroulent. John Flamsteed, l’astronome royal logeant à la Tour demanda à Charles II de déloger les bruyants volatiles. Le roi auquel la légende fût conté préféra crée l’ observatoire royale de Greenwich plutôt que de forcer le destin !


La seconde guerre mondiale eut raison des corbeaux et de la légende. Les oiseaux de la Tour de Londres périrent indirectement des bombardements allemands. Ils furent promptement remplacés après la guerre.


Aujourd’hui, 9 corbeaux aux ailes rognées (Gwylum, Thor, Hugin, Munin, Branwen, Bran, Gundulf, Baldrick, Fleur) sont nourris à la Tour aux frais de l’état par un maître des Corbeaux.



Les gardes et les joyaux royaux

La garde des Yeomen of the Guard (appellés aussi Beefeaters) fut créé vers 1485. Habillé d’un costume rouge et noir, coiffé d’un chapeau rond, ils étaient responsable des prisonniers de la Tour et de la protection des joyaux de la couronne.



Aujourd’hui, les 37 Beefeaters en activité sont tous des vétérans de la British army (armée britannique). En réalité, il joue plus le rôle de guide et d’ « attractions » à la Tour de Londres.


La collection des joyaux de la Couronne britannique exposés dans la Jewel House est considérée comme une des plus grandes et des plus précieuses au monde. Seule quelques pièces sont antérieures à Charles II (1662). Cromwell, républicain arrivé au pouvoir après la 1ere révolution anglaise les fît fondre en 1649.



Les plus belles pièces de la collection sont :


La couronne de Saint-Édouard (St. Edward’s Crown) a été réalisée en 1661. La couronne riche de 440 pierres précieuses est utilisée pendant les cérémonies du couronnement. St. Edward’s Crown est représenté dans les armes royales du Royaume-Uni.

Le Sceptre à la Croix est le symbole du pouvoir temporel. Il est serti depuis 1905 du Cullinan I (surnommé la grande étoile d’Afrique). Deuxième plus grand diamant taillé du monde (530 carats et 106g) après le Golden Jubilee possédé par le Roi de Thaïlande.






Depuis 1971, les joyaux de la Couronne ont été transférés dans la Tour de Londres. Ils sont placés dans l’ancienne caserne Waterloo, renommée aujourd’hui The Jewel House, qui était une caserne où logeait le premier bataillon des Fusiliers Royaux. Les bijoux de la Reine sont si précieux qu’il est impossible de faire une photo de tous les joyaux.

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