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Voyage | L'île de Socotra un lieu unique au monde !

Dernière mise à jour : 8 avr. 2018

L'île de Socotra, un lieu unique au monde où se mêlent faunes et flores insolites.  À croire que c'est le lieux qui a inspiré James Cameron pour réaliser Avatar ! L'île principale de l'archipel de Socotra appartenant au Yemen, est située en mer d'Arabie au nord ouest de l'océan Indien. Dotée d'une superficie de près de 3600 km 2, on y trouve des paysages uniques au monde, ainsi qu'une faune, une flore et des fonds marins exceptionnellement riches. Les conditions climatiques ajouté à son isolement géologique expliquent ce pourquoi elle est unique.En raison de sa biodiversité et de la présence de près de 700 espèces uniques au monde, elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

L’île constitue une éco-région terrestre dans la classification du Fonds mondial pour la nature sous le nom de « brousses xériques de l’île de Socotra ». Elle appartient au biome des déserts et brousses xériques de l’écozone afrotropicale. En raison de sa biodiversité et de la présence de quelque 700 espèces uniques au monde, plus d’un tiers des 800 et quelques espèces de plantes de Socotra ne se trouvent nulle part ailleurs.


Détachée il y a 250 millions d'années du continent et très peu habitée depuis, Socotra a conservé presque intact l'environnement naturel de cette époque. C'est la raison pour laquelle l'île possède de nombreuses espèces d'oiseaux et de plantes endémiques, dont le dragonnier. Cet arbre improbable, véritable parasol naturel, surtout présent sur le plateau de Diksam, au centre de l'île, offre sa résine rouge pour soigner comme pour peindre. Arbres à encens, adeniums, palmiers et bien d'autres essences encore couvrent cette terre pourtant loin d'être luxuriante. Les oiseaux se cachent eux dans les replis veloutés des hautes falaises, que l'on peut longer à l'ouest. Mais partout, ce ne sont que paysages grandioses et désertiques, oasis cachées dans les profondeurs de roches éternelles, abritant bassins naturels dont l'eau émeraude accueille volontiers les randonneurs échauffés. Puis, au détour d'une route filant sur les plateaux, la mer d'Oman se livre d'un seul coup, d'un turquoise si vif qu'elle semble être fluorescente. Et la roche à cet endroit, semble encore porter la marque de ce déchirement survenu des millénaires auparavant. Elle descend en falaises vertigineuses et forme presque un angle droit avec le sol, à plusieurs kilomètres encore du rivage.



Chacune des côtes de Socotra offre ainsi un visage différent, toujours à la limite du surnaturel. Au sud, sur la route qui longe le rivage, on ne sait où se tourner. Vers la terre, la montagne s'ouvre en plusieurs endroits, formant des grottes gigantesques. Antres mystérieuses et abris naturels qui (on découvre seulement aujourd'hui l'étendue de cette vérité) accueillent depuis l'Antiquité marchands et voyageurs de tous pays. Encore aujourd'hui, les bergers socotris, semi-nomades, se réfugient dans ces grottes le temps de la mauvaise saison. Du côté de la mer s'élèvent soudainement des dunes de sable, d'une blancheur aveuglante. Leur ascension laisse l'impression d'être parachuté dans le désert.    Illusion : quelques mètres encore et la mer réapparaît. Contraste de tons comme d'impressions. D'un climat idéal entre novembre et mars, le reste de l'année, Socotra disparaît derrière des vents d'une incroyable violence, la rendant tout à fait impraticable. Les dunes de Hayf en sont la preuve et sur la plage Arthur, le vent a déplacé la plage, qui semble vouloir escalader la falaise noire. Là encore, devant ce spectacle, une étrange sensation d'étrangeté qui laisse pantois, le signe frappant qu'ici, seules les lois de la nature règnent.


Seule Hadibu, la "capitale", possède des magasins, répartis autour d'une seule rue et où l'on trouve les produits de base, arrivés du continent, ainsi que deux hôtels. C'est une autre particularité de l'île : les conditions de vie y sont tellement rudes qu'elle ne devrait même pas être habitée. Pourtant, les quelques dizaines de milliers de Socotris se débrouillent, entre élevage de chèvres pour les uns, pêche pour les autres et une culture de palmier balbutiante pour certains. Pas à n'importe quel prix cependant : très conscients et attachés à leur patrimoine naturel, les habitants surveillent leurs exploitations. Bien qu'extrêmement poissonneuse, la pêche est très contrôlée. Arracher un arbre implique une longue réflexion collégiale et ne s'envisage que dans des cas extrêmes. Les Socotris sont un magnifique exemple d'une population qui vit en harmonie avec son environnement depuis toujours. D'ailleurs, la seule nuisance visible sur place (le sac plastique dans les rues d'Hadibu), vient de l'étranger.




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