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Art | L’ARTISTE PEINTRE KHADIJA TANANA INSPIRÉE PAR DAECH

Dernière mise à jour : 8 avr. 2018

La peintre Khadija Tanana est en résidence artistique au château de Wiepersdorf en Allemagne. En plein processus de création, Khadija Tanana réalise de nouvelles œuvres censées s'inspirer de l'univers innommable de Daech.

Daech inspire Khadija Tanana. Cela fait un bon bout de temps que cette artiste peintre marocaine avait l'intention de travailler sur ce thème. C'est aujourd'hui chose faite. Elle se trouve actuellement en résidence artistique au château de Wiepersdorf en Allemagne.


«Je suis habitée par Daech depuis très longtemps, je voulais réaliser une grande œuvre qui exprime mes sentiments vis-à-vis des actes terribles commis par ces criminels. Chaque jour, nous sommes assaillis par des informations sur leurs horreurs. J’ai apporté avec moi ma préoccupation daéchienne en Allemagne», explique-t-elle. 


Cette artiste peintre, qui vit à Azemmour, a réalisé un premier essai sur 28 feuilles de papier de format 40/80cm. La figurine toute de noir vêtue est l’ombre de l’artiste qui danse sur ces supports.


«Après trois jours passés ici, tout s'est volatilisé. L’atmosphère, la beauté du lieu, la gentillesse de gens, tout ceci m'a envoyé vers autre chose et voilà que surgissent la vie dans son plus bel aspect, la joie, la danse et l’amour. Je suis dans cette résidence entourée par des artistes d'une grande sensibilité. Ils viennent de champs artistiques différents, des écrivains femmes et hommes, des compositeurs et des plasticiens», ajoute Khadija Tanana.

Les oeuvres de Khadija Tnana font partie de l'exposition collective "Visibles" organisée par l'Institut Français au sein du Centre d'art moderne de Tétouan. L'une d'elles a été jugée assez "osée" par l'établissement relevant du ministère de la Culture. Elle a été retirée!

L’artiste Khadija Tnana a du mal à y croire. Son œuvre «Kamasutra» exposée au sein du Centre d’art moderne de Tétouan a été retirée le jour du vernissage (1er mars courant). Pour protester contre cet acte jugé inadmissible, elle a remplacé l’œuvre en question, par une performance de contestation. L’artiste est installée sur une chaise derrière un bureau, la bouche baîllonnée, les pieds ligotés. «J’ai été victime de censure. J’ai donc décidé de remplacer l’oeuvre et de pallier à son absence en optant pour cette forme de protestation», confie l’artiste .

L’œuvre en question, intitulée «Kamasutra», est une installation en papier fin, marouflée dans du carton et composée de 246 pièces, des petites mains formant toutes une grande «Khmissa». Dans chaque petite main, des personnages dans une posture sexuelle différente. Et c’est bien cette «posture sexuelle» qui a dérangé les responsables du Centre d’art moderne de Tetouan. «Marita, la commissaire d’exposition, a été contactée par le responsable du centre qui lui a demandé de retirer l’œuvre car il y avait des postures sexuelles. Elle a eu peur qu’ils ne viennent la retirer de force et la détériorer et c’est pour cette raison, que je m’en suis occupée moi-même», explique Khadija Tnana















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