Littérature | Une bonne intention de Solène Bakowski

Le dernier roman de Solène Bakowski est étonnant, dans le bon sens du terme.

Une fois de plus, et pour notre plus grand plaisir, l'auteure nous emmène vers la noirceur. Mais une noirceur toute en subtilité, là où certains y mettraient plus de formes inutiles que de fond.

"Une bonne intention" ou comment créer une catastrophe en voulant bien faire, aveuglé par ses propres valeurs, ou comment de simples phrases sont aussi dévastatrices qu'une bombe.

De ce simple rien ou de ce petit quelque chose, insignifiant, quelconque voire naturel qui détruit tout sur son passage.

On y retrouve toujours ce style impeccable et sa manie de faire des mots ce qu'ils sont réellement, sans trop en faire. Une plume aérienne mais trempée dans une encre sombre.

Et, comme toujours, les thèmes si chers à l'auteure...Solène Bakowski se joue de nous. Elle nous entraîne lentement mais sûrement dans un trou sans fond. Celui d'une vie cabossée. Celui d'une lumière perdue malgré des efforts. Celui d'un cercle qui tourne lentement, infini.

On se sent comme Sisyphe poussant notre boule avec l'espoir de parvenir au sommet, avant de retomber. Nul espoir que d'y parvenir.

L'auteure se réinvente, et ce serait dommage de passer à côté d'une telle perle.

Recommandé !

« À coup sûr, vous en sortirez bouleversé(e). Merveilleusement chamboulé(e). Il vous faudra peut-être un peu de temps pour reprendre vos esprits, puis vous saluerez, comme je le fais, le talent de Solène Bakowski. »

« On se jette à corps perdu dans cette histoire qui imprègne chaque parcelle de notre corps et de notre coeur. »

« Un roman d'une noirceur folle, traversé de moments de grâce. Épatant. »

Résumé :

« Tous passeront à côté du sacrifice de l'un, de la confiance aveugle de l'autre, tourneront le dos à cet amour dingue, car c'est de ça qu'il s'agit, cet amour inconditionnel d'un jeune homme pour une fillette qui écrivait des lettres, cet amour d'une petite fille pour le jeune homme qui savait lui inventer des histoires. »

Mati a neuf ans. Elle a perdu sa maman. Son père s'enlise dans le deuil et sa grand-mère s'efforce, à sa manière, de recoller les morceaux. Un soir, la petite ne rentre pas de l'école. On imagine le pire, évidemment. Comment croire que tout, pourtant, partait d'une bonne intention ?

Une bonne intention de Solène Bakowski

Editeur : Bragelonne - 384 pages

Poche 8,90 Euro