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Littérature : Seper Hero de Marine Barneiras

  • Photo du rédacteur: H-tag
    H-tag
  • 18 mars 2018
  • 4 min de lecture


La première fois que j’ai rencontré Marine, c’était pendant son stage. Elle était assise derrière son ordinateur et préparait son projet dont j’avais eu vent. Je lui ai alors demandé de me montrer sa page dédiée et j’avoue avoir très impressionnée par l’aboutissement d’un tel projet.

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La dernière fois que je l’ai rencontrée, elle rentrait de ce voyage extraordinaire et m’expliquait qu’elle écrivait un livre, cette fois-ci j’étais impressionnée par sa maturité. Je l’ai trouvée « grandie », comme si cette expérience lui avait procuré une plus grande sagesse.

 

Bref, Marine est une jolie jeune femme pétillante aux cheveux blonds comme les blés, à la voix grave, au sourire éclatant, d’une générosité infinie. Marine, c’est le genre de personne qui vous donne la pêche, qui vous remonte le moral quand ça ne va pas, qui vous aide à relativiser, à voir le monde autrement. Marine est un rayon de soleil dans un ciel gris, une force de la nature.


Voici son histoire :


En 2015, alors qu’elle est étudiante en école de commerce à Marseille, qu’elle n’a que 21 ans et l’insouciance de la jeunesse qui va avec, Marine perd la vue pendant quelques jours. Le diagnostic tombe, elle est atteinte de la sclérose en plaque, ou SEP, une maladie auto-immune. Entre tous les traitements contradictoires que différents médecins lui proposent, Marine refuse tout traitement et surtout prend une décision qui va radicalement changer sa vie.


« Je pars d’une réflexion simple : on a tous un CORPS pour bouger, un ESPRIT pour penser et une ÂME pour s’identifier. Je partirai huit mois à travers trois pays, pour m’aider à remettre en place ces trois piliers ». p. 37

L’idée du projet est née. Marine choisit trois pays : la Nouvelle-Zélande, la Birmanie et la Mongolie. Elle lance alors une cagnotte pour financer son périple et crée une page Facebook. Aujourd’hui cette communauté de Seper Hero comme elle les appelle regroupe plus de

10 000 personnes.


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La Nouvelle-Zélande pour le Corps

Avec son sac-à-dos, Marine parcourt la Nouvelle-Zélande. Pour la première fois de sa vie, elle va marcher des kilomètres, faire de l’auto-stop et du camping sauvage. Ce voyage lui permet de s’adapter à son environnement, d’être à son écoute. C’est en ces terres sauvages qu’elle va mettre un nom sur sa maladie. Ce sera ROSY.

« Les épines sont là pour te rappeler à l’ordre et te dire de ne pas oublier de désherber, sinon elle risque de faner. Surtout ne pas oublier que la finalité des épines reste de protéger la fleur magnifique, donc ne pas oublier le chemin pour accéder à la beauté du monde ». p.79


La Birmanie pour l’Esprit

En Birmanie, Marine découvre une population accueillante et vivant simplement dans les villages qu’elle parcourt en randonnée. Elle s’initie à la méditation et entre dans un monastère où elle va expérimenter dix jours de silence non sans difficulté.

« J’ai aussi découvert à quel point nous sommes bourrés de sancara : ce sont ce qu’ils appellent des pensées négatives sérieusement enfouies au plus profond de soir et qui réagissent directement à chaque sensation déplaisante ou non, enfin bref ce n’est pas clair raconté comme ça, il faut le vivre, il faut le faire. Je me suis aussi rendu compte à quel point mon projet me mettait nue face à mes sensations, mes sentiments, mes opinions… Je n’ai plus de carapace et suis vraiment totalement transparente et honnête avec moi-même. Quel bonheur et quelle force d’être totalement soi. J’étais bien trop attachée au regard des autres avant ».  p. 228.


La Mongolie pour l’Âme

En Mongolie, Marine réalise un de ses rêves d’enfance, parcourir les steppes à cheval et découvrir un peuple, les Tsaatan, une tribu ancestrale reculée dans la taïga du nord de la Mongolie. Cette transhumance va lui permettre de réaliser ce qu’est l’âme.

« Notre âme est une chose intouchable, irremplaçable, qui ne peut être modulée, contrairement à l’esprit qui lui vit et grandit en fonction de nos émotions. Je suis depuis trois semaines dans les steppes et je ressens cette force indéfinissable, indescriptible, qui vient vous caresser le visage sans que l’on sache d’où cela vient ! Pourquoi ces sensations sont là ? Mon âme, que je n’ai jamais considérée avant maintenant, je la ressens. Je sens à quel point on peut aller loin et je n’ai plus aucune barrière ». p. 316


Par ce livre, Marine nous offre un témoignage bouleversant non seulement sur sa manière de combattre la maladie mais aussi sur sa force de croire en ses rêves. Elle décrit avec réalisme la beauté des paysages, avec authenticité la générosité des populations locales et nous livre toute la richesse de ses rencontres extraordinaires. Seper Hero est un magnifique récit de voyage qui s’adresse à tous ceux qui cherchent du sens à leur vie. 


Seper Hero, le voyage interdit qui a donné sens à ma vie de Marine Barnerias


Résumé :

Le 3 avril 2015, on diagnostique à Marine, jeune étudiante dynamique de 21 ans, une sclérose en plaques, appelée plus communément SEP. L’urgence de la situation, le besoin de prendre une décision quant à la prise d’un traitement ou non et le manque d’informations, l’amène à s’interroger. « La maladie c’est toi qui l’a, il faut donc chercher la solution en toi ».

Son traitement ? Réaliser un projet rêvé : le voyage. Trois pays seront traversés : « La Nouvelle-Zélande sera mon terrain de jeux pour redécouvrir mon corps, mieux le ressentir pour mieux le défendre. En Birmanie, j’irai secouer mon esprit par la méditation pour aiguiser ma meilleure arme contre la SEP. La Mongolie sera l’étape-bilan à la rencontre de cette âme souvent délaissée alors qu’elle porte notre mémoire. Dans quel but ? Retrouver mon équilibre que la SEP tente de rompre. » Par ce livre, Marine s’adresse à chacun de nous. Apprenons à nous faire confiance, croire en nos rêves. Son ambition ? « Faire fleurir chez d’autres une envie de s’envoler, car ne l’oublions pas, tout est possible. »


Préface : Frédéric Lopez

Edition Flammarion

18 euros

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