Littérature | Les prix littéraires boostent les ventes de livres

H-tag a assisté à la conférence intitulé le marketing des prix littéraires organisé par le Club Culture & Management à Paris. L’occasion de rencontrer des professionnels de l’édition.

Depuis quelques années, les rayons des libraires sont envahis par ces fameux bandeaux rouge qui entourent les livres « Prix Goncourt », « Prix Renaudot », « Prix Femina » pour ne citer que les plus anciens. Ces livres primés servent de repères et de caution pour un lecteur et font parties des meilleures ventes pour les libraires. Les prix littéraires font-ils vendre plus de livres ? La réponse est oui.

Il existe plus de 1500 prix littéraires en France, mais 98% d’entre eux sont inconnus. Les plus prestigieux, considérés souvent comme élitistes, sont gages de qualité même si seulement 35% des lecteurs/acheteurs tiennent compte des prix littéraires.

Face à une offre pléthorique - plus de 65 000 titres apparaissent chaque année - les prix littéraires permettent de faire émerger quelques titres et d’offrir une meilleure visibilité aux auteurs. Ainsi, le dernier prix Goncourt, Une chanson douce de Leila Slimani a atteint le record de 450 000 ventes et sera prochainement adapté au cinéma. Un beau succès littéraire et commercial !

D’après le cabinet CFK, voici le nombre moyen de ventes des livres primés entre 2011 et 2015 :

394 000 ventes pour le prix Goncourt des Lycéens, créé par la FNAC en 1988 avec l’accord de l’Académie Goncourt

345 500 ventes pour le Prix Goncourt

251 500 ventes pour le Prix de l’Académie Française

80 000 ventes pour le Prix Femina

62 500 ventes pour le Prix Interallié

Les principaux prix littéraires sont donc une manne financière pour les éditeurs et les libraires.

Albin Michel ira même jusqu’à créer son propre Prix du Polar dont le résultat sera divulgué le 6 juillet prochain. En partenariat avec Babelio, un site communautaire qui rassemble des lecteurs indépendants, Albin Michel propose 12 polars édités au sein de leur maison aux lecteurs/lectrices de Babelio qui derniers devront élire leur coup de cœur 2017.

En ce qui concerne le livre numérique, il ne représente en France que 5% du marché global mais les éditeurs notent qu’avec l’arrivée d’internet, le monde du livre est en train d’évoluer.

Enfin, même si les prix littéraires permettent des ventes additionnelles, éditeurs et libraires s’accordent à dire qu’il n’y a pas de science exacte pour prédire le succès d’un livre. C’est ce qui fait toute la magie de leur métier !

 

Pour plus d’information : https://mondedulivre.hypotheses.org/4786