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Littérature | Le Syndrome de Stockholm: Interview Exclusive de Philémon Le Bellegard

  • Photo du rédacteur: H-tag
    H-tag
  • 18 mars 2018
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 avr. 2018

Entre Art et Sang, Le Syndrome de Stockholm vous fera passer de vraies nuit blanches!

Thriller atypique sur fond de folie, de torpeur et de séquestration, tremblez!

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Résumé :

De Stockholm à Los Angeles, Stendriëk Börgen, artiste suédois génial et mystérieux, entretient une relation occulte avec Enstenov Khalinek, puissant homme d’affaires aux méthodes discutables.  A l'apogée de sa carrière, Börgen dévoile son grand œuvre, un ensemble monumental de plus de 3 000 toiles occupant la gigantesque Gallery of the Immortality du Titanium Palace de Los Angeles.  Börgen et Khalinek jubilent, mais aussitôt surviennent de nombreuses questions : quels liens unissent vraiment les deux hommes ? Comment une telle entente, aussi inattendue que suspecte, est-elle possible ? Quelle est cette étrange matière dont les œuvres sont faites... ? Anna James, journaliste et critique d’art de haute renommée, se retrouve malgré elle au centre d'une histoire qui dépasse le monde de l'art. Elle va en effet découvrir que, derrière la création et le travail de Stendriëk Börgen, se cachent de sombres vérités...


L'auteur, Philémon Le Bellegard nous dévoile ses secrets en exclusivité pour H-tag.


-Bonjour Philémon, merci de bien vouloir m'accorder cette interview pour H-tag. Pourriez-vous vous présenter?

J'ai 42 ans, je suis d'origine Bretonne et je vis à Paris depuis vingt ans. Je travaille dans le secteur du numérique et j'écris depuis 25 ans, principalement pendant mes moments de loisirs, donc de manière très discontinue. C'est pour cette raison que j'ai mis très longtemps avant de terminer l'écriture de "Syndrome de Stockholm".


-"Le Syndrome De Stockholm" est votre 1er roman. Vous êtes auto-édité. Comment un thriller tel que le vôtre peut-il être "boudé" par les ME? Vous avez une explication? 

C'est pire que les 12 travaux d'Hercule! 

Tout d'abord merci pour le compliment implicite ! Il est vrai que j'ai envoyé le manuscrit de Syndrome de Stockholm en 2011-2012 à une vingtaine de maisons d'édition qui m'ont toutes répondu avec une lettre type, sans véritable argument de refus. Et quand j'ai demandé la restitution du manuscrit, j'ai compris qu'il n'avait pas été lu. Donc j'ai plutôt été "ignoré" que "boudé". Mais je n'ai pas décidé tout de suite de l'auto-éditer. D'ailleurs en 2012, c'était moins répandu qu'aujourd'hui. Il n'y avait pas d'acteurs comme Librinova en capacité de proposer des services papier et numérique. Et même Amazon ne proposait pas le niveau de services actuel. Ce n'est qu'après mes quarante ans que je me suis dit que c'était idiot que ce roman dorme dans un tiroir et alors je l'ai relu et corrigé et je me suis décidé à l'auto-éditer. Je ne veux pas dénigrer l'ensemble des maisons d'édition, mais force est de constater quand je vois la variété et la richesse littéraire qu'il y a chez les auteurs auto-édités, que le secteur de l'édition littéraire ne parvient pas à suivre la cadence et passe très certainement à côté de talents. En conséquence, ce sont les blogueurs (surtout des blogueuses d'ailleurs) et les lecteurs qui jouent aujourd'hui ce rôle de découvreurs. Qu'ils/elles en soient remercié(e)s ! Je ne sais pas si c'est le monde à l'envers ou si c'est la tendance générale d'une société qui va de plus en plus vite et dans laquelle les consommateurs prennent l'espace laissé libre par les entreprises qui ont du mal à suivre le rythme et à adapter leurs modèles économiques.


-L'art est un thème central dans votre œuvre, qu'est-ce qui vous a inspiré?

L’Art m'intéresse beaucoup et depuis longtemps. J'ai eu la chance très jeune d'être éveillé à l'Art grâce à la visite de magnifiques expositions, grâce à ma Maman qui a une fibre artistique et qui est devenu artiste-peintre (La couverture du roman est d’ailleurs une de ses œuvres « La Passion : la Mort ou la Création » de Louisette Tual). Au-delà de certains artistes ou certaines œuvres qui correspondent à mes goûts, je me suis toujours interrogé sur la démesure qui règne parfois dans le secteur de l'Art : l'engouement parfois difficilement compréhensible voire justifiable pour des artistes ou des œuvres qui atteignent des cotes faramineuses. Un jour, j'ai eu l'idée de créer une histoire reposant sur un duo Artiste / Mécène qui crée et provoque cette sorte d'engouement dépassant toute réalité et toute logique. Le duo Stendriek Borgen / Enstenov Khalinek est né et a servi de colonne vertébrale au roman. L'Artiste se livre à une création artistique dépourvue de limites matérielles, financières ou éthiques que le Mécène n'ose interrompre et contribue à entretenir, donnant libre cours à un Art à la fois inédit et insensé, dont la démesure devient proportionnelle à la folie et l'absence de sens moral du Peintre et du Mécène.


-Le Sang, est également très présent: fan de films de vampires?

En effet, le sang est un acteur majeur de ce roman. Mais également, évidemment, la couleur rouge. Je ne suis pas particulièrement fan de films de vampires même si je recommande à tous le magnifique "Dracula" de Francis Ford Coppola. Je dirais plutôt que j'éprouve de la fascination et de la répulsion (comme beaucoup d'hommes) pour le sang : cette matière vitale dont l'être humain est tellement dépendant, et qui a été, tant de fois, mortellement versé dans l'histoire de l'Humanité. Parmi tous les fluides du corps humain, le sang est le plus noble. Chaque être humain a fait l'expérience de son propre sang et de son lien paradoxal à la fois à la vie et à la mort. C'est probablement pour cela que la mise en scène du sang dans les romans, dans les films, dans les séries télévisées, parle à tout le monde et provoque un attrait proche du voyeurisme compulsif chez le lecteur / spectateur. 


-Est-ce que vous avez des projets? 

Un second Roman peut être? 

Les réactions très positives des lecteurs de "Syndrome de Stockholm" m’encouragent évidemment à poursuivre ce que j’ai commencé. Dans mes rêves les plus fous, j'aimerais que ce roman devienne un film, car beaucoup de lecteurs m'ont dit qu'ils avaient vécu ce roman comme un film. Donc je vais essayer de le proposer à certains réalisateurs dont l'univers est proche. Et puis, en parallèle, je suis en train d'écrire un deuxième roman que j'espère terminer en 2018. Ce nouveau roman sera très différent du premier, mais il devrait être également assez dérangeant et faire réfléchir sur certaines limites éthiques de notre société.


-Un mot de la fin? 

Une nouvelle fois, je tiens à remercier les blogueurs/blogueuses qui, comme vous, font un travail formidable de découverte, de présentation de nouveaux auteurs et de nouveaux romans. Le pouvoir de prescription que vous avez, ne va cesser de croître et permettre à la création et à la culture "non officielles" d'émerger plus largement et d'être reconnues.


-Merci d'avoir répondu à nos questions.


Syndrome de Stockolm de Philémon LeBellégard

Chez Librinova

240 pages

16,90 Euro

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