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Cinéma | Dans les salles en septembre 2018 - PREMIÈRE ANNÉE

  • Photo du rédacteur: H-tag
    H-tag
  • 31 août 2018
  • 3 min de lecture


Quatre ans après Hippocrate, Vincent Lacoste et le réalisateur Thomas Lilti (qui avait aussi réalisé Médecin De Campagne) refont équipe pour un film en lien avec l'univers de la médecine. Après avoir plongé (avec succès puisque le film avait totalisé 954 723 entrées en salle et a valu au comédien une nomination au César du meilleur acteur en 2015) les spectateurs dans la vie d'un jeune interne en médecine, le réalisateur lève aujourd'hui le voile, avec Première année, sur la difficulté des études et le parcours semé d'embuches des aspirants médecins.


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Date de sortie 12 septembre 2018

De Thomas Lilti

Avec Vincent Lacoste, William Lebghil, Michel Lerousseau

Genre Comédie dramatique

Nationalité Français (1h 32min)


Le film :

Antoine entame sa première année de médecine pour la troisième fois. Benjamin arrive directement du lycée, mais il réalise rapidement que cette année ne sera pas une promenade de santé. Dans un environnement compétitif violent, avec des journées de cours ardues et des nuits dédiées aux révisions plutôt qu'à la fête, les deux étudiants devront s’acharner et trouver un juste équilibre entre les épreuves d’aujourd’hui et les espérances de demain.



Thomas Lilti voulait depuis longtemps faire un film sur l’université et l’énergie des étudiants au travail. Le metteur en scène avait en tête une vision très cinématographique de ce que pourrait donner un long métrage centré sur ce thème. Il se rappelle : "Ça devait s’appeler « Panthéon-Sorbonne ». On était loin de la médecine. Mais l’idée de Première année a pris vraiment forme lors de la tournée des avant-premières de Médecin de campagne. Forcément, durant les débats avec le public, on n’arrêtait pas de me demander mon avis sur les raisons du manque de médecins dans les campagnes. Donc au fil de la tournée, j’en viens à la conclusion suivante : peut-être que le problème, ce ne sont pas les jeunes médecins, mais le système qui les forme. Là, tout d’un coup, j’ai l’impression que quelque chose se débloque. Parce que les études de médecine, je connais. Je sais ce qui marche, ce qui ne marche pas. Et j’ai l’intuition que ce que j’ai vécu, moi, en tant qu’étudiant, peut être le symptôme d’un problème plus vaste."


Contrairement à ses deux précédents films, Première année n’est pas directement un long métrage sur l’exercice de la médecine. Ce qui intéressait Thomas Lilti ici réside dans la jeunesse et la façon dont le système ne fait rien pour les aider et les mettre en valeur. Le réalisateur confie : "Je voulais raconter la violence et l’épreuve que sont ces grands concours qui déterminent toute une vie. Cette première année de médecine, complètement folle où on ne vit plus que pour quelques heures dans un centre d’examen, je l’ai vécue. La médecine n’est pas, ici, un prétexte mais plutôt un « contexte », une porte d’entrée qui doit permettre aux spectateurs de comprendre très vite le but des personnages. Un moyen de parler de cette « hyper compétition » dans laquelle notre époque nous oblige à vivre. On sort à peine du lycée et déjà le système des études supérieures nous met en compétition, nous classe, nous oppose."


Première année a, au départ, une structure de roman d’apprentissage très classique. On y suit Benjamin qui découvre l’univers de la fac de médecine via les conseils d’Antoine, un redoublant. Mais très vite, Thomas Lilti a choisi d’inverser les rôles. Il explique : "C’est le coeur du film. Montrer l’inégalité au coeur du système éducatif. Benjamin a les codes. D’ailleurs un personnage le lui dit à un moment. Même s’il est nouveau, très vite il se fond dans le moule, se laisse absorber par le système et comprend des choses qu’Antoine en deux ans n’a toujours pas intégrées. Ce n’est pas que Benjamin soit plus intelligent, non. Il a juste compris le système. L’ironie, c’est qu’il ne sait pas vraiment pourquoi il passe le concours de médecine, là où Antoine est prêt à tout sacrifier pour ça".




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