top of page
  • Photo du rédacteurH-tag

Cinéma | Dans les salles en septembre 2019 - LE DINDON

Avec Le Dindon, Jalil Lespert adapte le classique homonyme que Georges Feydeau a écrit en 1896. La pièce avait déjà été portée à l'écran par Claude Barma en 1951.

Le tournage du "Dindon" a débuté le mercredi 29 août 2018, pour s'achever 7 semaines plus tard.



Date de sortie 25 septembre 2019 (1h 25min)

De Jalil Lespert

Avec Dany Boon, Guillaume Gallienne, Alice Pol

Genre Comédie

Nationalité Français


Le film :

Monsieur de Pontagnac a eu un coup de foudre pour une jolie jeune femme. Ce qu’il n’avait pas prévu c’est que celle-ci n’est autre que Victoire, la femme d’un de ses amis, Vatelin. Et si le notaire le prend plutôt bien, Victoire, elle n’est pas si simple à manipuler. Surtout, la mésaventure a lancé dans leur société un sujet – et un petit jeu étonnant autour de la fidélité des uns et des autres. Alors quand entrent dans l’arène Rediop, soupirant de Victoire, et Suzy, ancienne flamme de Vatelin, le jeu se corse encore.


Si Jalil Lespert adapte Feydeau, c'est parce qu'il apprécie son écriture irrévérencieuse et le surréalisme qui plane sur ses textes : "Feydeau a su créer une mécanique assez imparable dans laquelle ses personnages souvent assez égoistes se retrouvent pris au piège : ils ressemblent à des pantins désarticulés, tributaires d’une histoire irréelle qui semble les dépasser… À la fin du XIXe siècle et au début du XXe c’était très avant-gardiste". Le réalisateur retrouve chez l'auteur l'esprit des comédies françaises des années 60 portées par Bourvil ou de Funès avec lesquelles il a grandi.


L'action du Dindon a été déplacée dans les années 60 afin de rendre le texte plus contemporain tout en gardant la langue de Feydeau "qui nous rappelait ces comédies des sixties comme Oscar ou Pouic-Pouic avec Louis de Funès" explique Guillaume Gallienne.

Par ailleurs, Jalil Lespert estime que le début de cette décennie est encore marquée par des codes sociaux et moraux similaires à ceux de l'époque de Feydeau : "On y demande la main de sa future femme à son futur beau-père, la bourgeoisie fonctionne sur des règles étriquées, basées sur un certain savoir-vivre. Mais en coulisses, tout est en train d’éclater même si ce n’est pas encore formulé !"


Guillaume Gallienne connaissait bien le rôle de Monsieur de Pontagnac puisqu'il l'a joué sur scène plus de 150 fois dans une adaptation du Dindon mise en scène par Lukas Hemleb pour la Comédie Française. Jalil Lespert en avait d'ailleurs vu une captation sauf que Gallienne n'était pas sur scène ce soir-là. C'est lors de l'écriture du scénario avec le comédien que le réalisateur a appris qu'il avait interprété ce personnage auparavant.


Le personnage de Pontagnac n'est pas totalement fidèle à la pièce. S'il reste un goujat dans le film et dans la pièce, Jalil Lespert et Guillaume Gallienne ont dû procéder à des ajustements, comme l'explique ce dernier : "depuis le mouvement « Me too », il y a des choses qui ne passent plus. Mais nous avons creusé aussi ce que Feydeau faisait déjà très bien : défendre les femmes. Je trouve que, dans notre adaptation avec Jalil et Fadette Drouard (qui nous a rejoint ensuite), nous avons amplifié cela : les hommes sont montrés comme des goujats crétins invétérés. Je trouve intéressant de raconter cela d’une manière drôle, sans tomber dans la misandrie, heureusement".



0 vue0 commentaire
bottom of page