top of page

Cinéma | Dans les salles en septembre 2018 - J'ai perdu Albert

  • Photo du rédacteur: H-tag
    H-tag
  • 3 sept. 2018
  • 4 min de lecture

J'ai perdu Albert est l’adaptation du roman du même nom que Didier Van Cauwelaert a publié en avril 2018. Le metteur en scène précise que le support papier et le scénario ont "poussé" en même temps, puisque cette histoire lui a été demandée d'être écrite en langage cinématographique à mesure qu'il travaillait le style littéraire.


ree

Date de sortie 12 septembre 2018

De Didier Van Cauwelaert

Avec Stéphane Plaza, Julie Ferrier, Josiane Balasko

Genre Comédie

Nationalités Français, Belge (1h 40min)


Le film :

Chloé, jeune médium que s’arrachent les grands chefs d’entreprises, les hommes politiques et la jet set, abrite en elle depuis l’enfance l’esprit d’Albert Einstein. Mais, prise au piège de son succès, elle en fait trop ! Surmenée, les informations ne « passent » plus. Alors Albert décide de déménager… Pour le meilleur et pour le pire, il s’installe dans Zac, un dépressif cartésien, apiculteur en déroute et garçon de café. Devenus indissociables et complémentaires, parce que l’un détient le « génie » et l’autre son mode d’emploi, Zac et Chloé, ces deux êtres que tout oppose, vont vivre en 48 heures le plus hallucinant des «ménages à trois»…


Dans le roman, l’intrigue est racontée de trois points de vue différents, celui de Chloé, de Zac et d’Einstein. Dans le film, il n’y a aucun discours intérieur, aucune voix off. Tel était le challenge de Didier Van Cauwelaert : donner à voir l’invisible, faire ressentir le pouvoir de la médiumnité par la seule force de l’image. Le cinéaste explique : "À aucun moment on entend parler Einstein dans la tête de ses «porte-paroles». C’est le jeu des acteurs, leurs réactions et leurs réponses à la «voix intérieure» qui font comprendre au spectateur ce qu’ils entendent. Le point commun entre le roman et le film, c’est le rythme. Même s’il procède de moyens différents. J’écris mes livres à voix haute. Pour vérifier que ça «balance» bien, que la bascule rire/émotion fonctionne au moment adéquat. Le bon tempo d’un film (le tempo juste) est plus difficile à trouver, parce que les paramètres sont nombreux. La valeur du plan, la longueur de la scène, le phrasé des acteurs, le décor, le montage, le mixage… Tout joue.



Avec J'ai perdu Albert, Didier Van Cauwelaert a voulu inventer une nouvelle forme de ménage à trois. Il lui est alors venue l’idée d’une femme médium réputée si infaillible que l’industrie, la politique, les people et l’armée se l’arrachent, jusqu’au jour où elle perd brutalement sa "source d’information" qui a migré chez quelqu’un d’autre. Ce qui intéressait avant tout le réalisateur dans ce pitch était la dépossession, cette forme de perturbation qui est chez lui est un thème récurrent. Il confie :

"Comment y faire face ? Qu’est-ce qu’elle induit dans le comportement de ceux qui doivent l’affronter ? Qu’est-ce qu’elle révèle de leur véritable nature ? Dans J'ai perdu Albert, je fais, si j’ose dire, coup double, puisque la même situation met face à face deux personnes déstabilisées pour des raisons diamétralement opposées. D’un côté, une femme complexe, Chloé, dépossédée de ses pouvoirs extra-lucides mais qui, face à tous les décideurs qui ne prennent aucune décision sans la consulter, va devoir feindre et improviser. De l’autre côté, un homme simple, Zac, un garçon de café dépossédé de son libre arbitre, qui ne comprend pas ce qui lui arrive et qui s’en trouve paniqué – d’autant que la «voix intérieure» qui se met à le bombarder d’infos sur l’avenir des gens et ce qu’on attend de lui n’est autre qu’Albert Einstein…"


Didier Van Cauwelaert a choisi Stéphane Plaza dans le rôle de Zac. Le metteur en scène ne le connaissait pas personnellement mais l'avait vu au théâtre dans "Le Fusible". Il se rappelle : "Pourquoi avez vous choisi Stéphane Plaza dans le rôle de Zac ? Je ne le connaissais pas personnellement. Je l’avais simplement vu au théâtre dans «Le Fusible». Il m’avait impressionné par sa sincérité et son efficacité. Je me dis : «Il faut que je trouve ses coordonnées». Le lendemain, pour mon roman Le Retour de Jules, je suis invité sur RTL aux Grosses Têtes. Stéphane Plaza était là, remplaçant un chroniqueur au pied levé. Tous les hasards ne sont pas des signes, mais quand même… Il a accepté le scénario immédiatement."


Avec J'ai perdu Albert, Stéphane Plaza trouve son premier rôle au cinéma. L'animateur de télévision et de radio n'est pourtant pas complètement novice en la matière. Il explique : "D’abord, dans ma jeunesse, j’ai fréquenté pendant sept ans les Conservatoires d’art dramatique de Levallois-Perret, puis de Neuilly. Et aujourd’hui, j’ai à mon actif trois téléfilms et deux pièces de théâtre, dont « Le Fusible», que j’ai joué presque non stop pendant deux ans. Des propositions de rôles au cinéma, j’en avais donc forcément déjà reçues. Ceci pour dire que, lorsque celle de Didier m’est arrivée, je n’ai pas été tellement surpris. En revanche j’ai été intrigué par ce qu’allait donner la rencontre entre l’univers de Didier et le mien, qui sont, à priori aux antipodes l’un de l’autre. Je me suis beaucoup interrogé sur le fonctionnement de notre « attelage», et sur ce que les gens allaient en penser ! C’était assez excitant !"



Commentaires


logo-htag-noir.png

L'actualité culturelle sans limite

bottom of page