Cinéma | Dans les salles en novembre 2018 - SAUVER OU PÉRIR
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- 25 nov. 2018
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Frédéric Tellier revient sur l'idée de raconter une histoire dans l’univers des sapeurs-pompiers de Paris, puis des grands brûlés. "J’ai eu connaissance de « faits divers », et j’ai été profondément marqué par les histoires très fortes de sapeurs-pompiers auxquels il était arrivé de graves accidents. Jusqu’ici, le plus souvent, j’étais entré dans mes projets de films par l’histoire dont la dramaturgie était déjà là : pour Sauver ou périr, j’avais le fond, le sujet, les étincelles de départ. Mais pas immédiatement l’histoire. Les tragédies vécues par ces pompiers anonymes ou les différents grands brûlés que j’ai pu rencontrer par la suite m’ont apporté le contexte. J’ai trouvé des articulations et des repères dramaturgiques en projetant un personnage, un pompier, au service des autres qui aurait tout, et qui se retrouverait grand brûlé, miraculé, mais qui perdrait tout, et qui devrait réapprendre à vivre. L’intérêt de cette histoire qui commence au coeur des pompiers est qu’elle place les curseurs au maximum : avec le personnage, on est d’emblée dans l’excellence, l’exigence, l’altruisme, la solidarité et, quand tout bascule, on passe dans la douleur physique et morale la plus brutale. Cette double polarité prépare de façon très intéressante la résolution de l’histoire. J’aime proposer des histoires qui englobent le spectateur, le mettent à l’épreuve, et le projettent dans le destin de mes personnages."

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