Cinéma | Dans les salles en mars 2019 - STAN & OLLIE
- H-tag
- 6 mars 2019
- 3 min de lecture
Stan Laurel et Oliver Hardy représentent l'un des duos comiques les plus connus de toute l'histoire du cinéma. De 1927 à 1950, ils se sont produits dans pas moins de 107 films (32 courts métrages muets, 40 courts parlants, 23 longs métrages, 12 apparitions). Stars du muet, ils ont su prendre avec succès le virage du parlant.

Date de sortie 6 mars 2019
De Jon S. Baird
Avec Steve Coogan, John C. Reilly, Shirley Henderson
Genres Biopic, Drame, Comédie
Nationalités Britannique, Américain, Canadien 1h 37min
Le film:
1953. Laurel et Hardy, le plus grand duo comique de tous les temps, se lancent dans une tournée à travers l’Angleterre.
Désormais vieillissants et oubliés des plus jeunes, ils peinent à faire salle comble. Mais leurs capacités à se faire rire mutuellement et à se réinventer vont leur permettre de reconquérir le public, et renouer avec le succès.
Même si le spectre du passé et de nouvelles épreuves ébranlent la solidité de leur duo, cette tournée est l’occasion unique de réaliser à quel point, humainement, ils comptent l’un pour l’autre…
C'est après avoir vu Laurel et Hardy au Far West que le scénariste Jeff Pope s'est lancé dans des recherches au sujet des deux stars. Il découvre alors leur tournée théâtrale au Royaume-Uni au début des années 50 rapportée dans le livre Laurel & Hardy : The British Tours de AJ Marriot.
Si le film s'intitule Stan & Ollie et non Laurel & Hardy, c'est parce qu'il cherche à cerner ce qu'il y a derrière la légende. Le film montre par exemple que, si Hardy donnait l'impression d'être à la tête du duo, il se bornait en réalité à son métier de comédien et se consacrait au golf dès qu'il le pouvait tandis que Laurel supervisait tout, des scénarios à la mise en scène en passant par le montage. Inséparables à l'écran, les deux hommes n'étaient pas forcément proches en dehors des plateaux.
Steve Coogan est le seul acteur à avoir été approché pour le rôle de Stan Laurel. Le réalisateur Jon S. Baird était convaincu de son choix dès leur première rencontre lors d'un déjeuner.
Le chef-maquilleur Jeremy Woodhead et le chef-prothésiste Mark Coulier, oscarisé pour The Grand Budapest Hotel et La Dame de fer, ont supervisé la transformation physique de Steve Coogan et John C. Reilly. Le premier a porté des lentilles bleues, un faux menton, de fausses dents et des embouts auriculaires pour décoller ses oreilles. Quant à son partenaire, sa préparation était bien plus contraignante : outre des lentilles marrons, il portait des prothèses sur pratiquement l'intégralité du corps, à l'exception des yeux et des paumes de main. Il subissait quatre heures de maquillage par jour. Plusieurs combinaisons ont été conçues et elles étaient lestées de plomb à la demande du comédien qui souhaitait que le costume soit vraiment lourd. L'une d'entre elles conservait si bien la chaleur que l'acteur était branché à une machine à glace entre les prises. Les prothèses de tête, composées de deux parties (l'une pour le cou, l'autre pour le visage), s'abîmaient dès qu'on les enlevait. L'équipe a dû par conséquent en fabriquer une quarantaine.
Le long-métrage s'ouvre sur un travelling de six minutes durant lequel on voit le duo quitter sa loge, traverser un studio pour se rendre sur un plateau de tournage et se disputer avec le personnage de Hal Roach. La difficulté de ce plan exigeait des acteurs qu'ils déclament un texte dense d'une traite.
Le film offre des reconstitutions des sketchs de Laurel et Hardy mais s'amuse également à les injecter dans des scènes du quotidien. Ainsi, lorsque le duo tente de monter les marches d'une gare avec une malle, il s'agit d'une référence à la séquence de Livreurs, sachez livrer ! lors de laquelle un piano est acheminé en haut d'un escalier.
Le film est dédié à Lois Laurel, fille de Stan, décédée en 2017.
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