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Cinéma | Dans les salles en mars 2019 - GENTLEMEN CAMBRIOLEURS



L’affaire Hatton Garden a captivé le public, trustant la une des journaux à partir du moment où elle a été découverte jusqu’à la capture et à la condamnation du gang. Il était inévitable qu’elle se fraie un chemin dans la pop culture. Pour le producteur Tim Bevan, la graine a été plantée par quelqu’un d’inattendu. "Daniel Day Lewis m’a appelé et m’a dit « Tu as entendu parler de cette histoire ? Ça ferait un super film. » Et j’ai dit « Tu veux jouer dedans ? » Et il a répondu « Non, mais ça ferait quand même un super film ! » Et très vite je me suis dit « Il a raison. Il faut faire quelque chose. »"



Date de sortie 27 mars 2019 (1h 46min)

De James Marsh

Avec Michael Caine, Tom Courtenay, Jim Broadbent

Genre Comédie

Nationalité Britannique


Le film :

Célèbre voleur dans sa jeunesse, Brian Reader, veuf âgé de 77 ans, réunit une bande de criminels marginaux sexagénaires pour fomenter un cambriolage sans précédent à la salle des coffres de la société Hatton Garden Safe Deposit (HGSD). Se faisant passer pour des réparateurs, ils pénètrent le dépôt, neutralisent les alarmes et se mettent à percer un trou dans le mur de la chambre forte. Deux jours plus tard, ils parviennent à s’échapper avec un butin évalué à plus de 200 millions de livres en bijoux et espèces. L’enquête démarre, et au fur et à mesure des révélations sur les détails du crime, public et médias britanniques sont captivés, et l’investigation est suivie avec fièvre dans le monde entier.




Le cambriolage de la salle des coffres de la Hatton Garden Safe Deposit Limited (à Londres) en avril 2015 a été étiqueté par beaucoup comme étant le plus gros casse de toute l’histoire judiciaire britannique. Cette assertion est-elle fondée ? "Je ne sais pas", répond le juge Christopher Kinch, conseiller de la Reine, lors de la condamnation du gang responsable du casse. "Cependant il est clair que le cambriolage en question est tout à fait à part que ce soit par son ambition, la minutie avec lequel il a été planifié, le niveau de préparation et d’organisation de l’équipe qui l’a exécuté, ou la valeur des biens dérobés.



Le producteur Tim Bevan a très vite pris contact avec James Marsh, qui s’est fait une spécialité de transposer des histoires vraies à l’écran. En 2008, Le Funambule, sa relecture de la traversée de Philippe Petit sur un câble tendu entre les deux tours du World Trade Center (le « crime artistique du siècle ») a raflé l'Oscar du meilleur documentaire. Deux ans plus tard, il a de nouveau captivé le public avec Le Projet Nim, sur un chimpanzé élevé comme un être humain. Puis il y a eu bien sûr son film le plus récent, Une merveilleuse histoire du temps (2014), son adaptation pour l’écran de la vie de feu le Professeur Stephen Hawking, qui a valu à James Marsh son second prix aux BAFTA et une nomination à l’oscar. "On a soumis l’idée à James très en amont du projet. On venait de connaître un gros succès avec Une merveilleuse histoire du temps, et quand je lui ai pitché l’idée il en tout de suite discerné le potentiel", confie Tim Bevan. "Cela dit, j’étais plutôt réticent à le faire", lui rappelle le metteur en scène. "Il me semblait voir le ton qu’il faudrait adopter, et je ne pensais pas être à l’aise là-dedans. Mais plus je me suis plongé dans l’histoire vraie, plus je voyais la comédie à en tirer."


Michael Caine prête ses traits à Brian Reader, décrit comme « le dernier des gentlemen cambrioleurs ». Il est aussi célère qu’un malfaiteur peut l’être. C’est l’un des voleurs de diamants les plus prolifiques, impliqués dans des braquages et cambriolages totalisant plus de 200 millions de livres sterling de butin. Son nom est associé aux plus célèbres coups de son époque. Avant ses 32 ans, Reader faisait partie d’un gang d’as de la cambriole surnommés les Taupes Millionnaires, ainsi baptisés parce qu’ils avaient creusé une galerie jusqu’à une chambre forte de la Lloyds à Londres et pillé quelque 268 coffres en 1971. Il a aussi été associé au coup de la Brink’s- MAT en 1983, le gang dérobant ce qui représenterait aujourd’hui 145 millions de dollars en lingots d’or. Originaire de la partie sud de Londres, de condition modeste, c’était un homme qui, au sommet de son succès, savait jouir des bonnes choses de la vie – les restaurants coûteux, les sports d’hiver, la voile l’été. Un homme important, admiré de ses pairs.


Le vrai gang étant encore bien vivant au moment de l’écriture et de la fabrication du film (Terry Perkins est mort en prison le 5 févier 2018) et détenu à durée indéterminée, n’y avait-il pas lieu de les recruter comme conseillers ? "Il y avait des gens proches du gang qui se sont proposés comme consultants, mais nous avons gardé nos distances et utilisé la documentation journalistique", explique la productrice Michelle Wright. "Nous avons essayé de rester aussi fidèles aux personnages que possible. On s’est autorisé une certaine licence artistique. Nous avons essayé de respecter la chronologie au maximum, et de montrer qui étaient ces gens du mieux qu’on a pu."


Si les scènes se déroulant à l’intérieur de la chambre forte ont été faites aux Studios Ealing, la majeure partie du film a été tournée en extérieurs, tirant tout le parti possible de Londres, de la banlieue d’Ealing jusqu’à Hatton Garden. C’est le tournage à Hatton qui s’est révélé le plus problématique pour l’équipe des extérieurs. Non seulement ils ont dû préparer le terrain, au niveau local, pour un certain nombre de scènes tournées de nuit, mais il y avait aussi de nombreuses scènes de jour qui demandaient à être réglées avec précision de manière à ne pas perturber la vie des commerces locaux. Pas facile si l’on ajoute qu’une des scènes en question impliquait une foule nombreuse et des hélicoptères en vol. "L’élément le plus compliqué, c’était le tournage de nuit", confie le régisseur général Eugène Strange. "On a dû les persuader de nous laisser tourner à Hatton pendant six nuits, toute la nuit, dans un quartier ultra-résidentiel, ce qui est très inhabituel." "La réaction initiale a été assez positive", révèle la régisseuse Eleri Coulten.



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