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Cinéma | Dans les salles en mars 2018 - TOUT LE MONDE DEBOUT

  • Photo du rédacteur: H-tag
    H-tag
  • 11 mars 2018
  • 4 min de lecture

Tout le monde debout est le premier long-métrage mis en scène par l'humoriste Franck Dubosc : "J’ai toujours et jamais eu envie de réaliser. Je dis toujours parce que mes premiers pas dans l’univers du cinéma, je les ai faits derrière une caméra Super 8. J’avais 14 ans, j’écrivais des petits scénarios de mon âge que je tournais. J’ajoute jamais, parce que je me suis vite rendu compte que pour être réalisateur, il fallait devenir chef ce dont je n’avais pas envie. En devenant acteur, au fil des années, j’ai rencontré de plus en plus de gens qui me disaient : « tu écris tes spectacles, tu les mets en scène, tu scénarises certains films, alors réalise aussi. » J’ai systématiquement répondu qu’il s’agissait d’un métier à part entière et que je l’aborderais à la seule condition d’avoir un sujet qui le justifie. Aujourd’hui, après avoir franchi le pas, je ne me considère pas encore comme un réalisateur mais comme celui de Tout le monde debout. Il faut rester humble. Ceci-dit, rien de ce que j’avais fait auparavant ne m’avait autant excité, enthousiasmé, comblé", confie le cinéaste.

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Date de sortie 14 mars 2018

De Franck Dubosc

Avec Franck Dubosc, Alexandra Lamy, Elsa Zylberstein, Gérard Darmon, Caroline Anglade, Laurent Bateau, Claude Brassseur, François-Xavier Demaison

Genre Comédie

Nationalité Français (1h 47min)


Le film :

Jocelyn, homme d'affaire en pleine réussite, est un dragueur et un menteur invétéré. Lassé d'être lui-même, il se retrouve malgré lui à séduire une jeune et jolie femme en se faisant passer pour un handicapé. Jusqu'au jour où elle lui présente sa sœur elle-même handicapée...



La motivation pour faire ce film a été double et doublement personnelle pour Franck Dubosc. "Un jour, à cause de l’âge et parce qu’elle ne pouvait plus beaucoup se déplacer, ma mère s’est retrouvée dans un fauteuil roulant. Le fauteuil, symbole du handicap, est devenu une solution parce que, enfin, elle allait pouvoir de nouveau bouger, sortir. Mais elle a objecté : « je ne pourrai pas aller au marché de Noël car il faut monter des marches ». Ça a fait tilt. Ce qui semblait une opportunité devenait donc un obstacle. Et j’ai pensé à tous ceux qui, handicapés, sont confrontés à cela. D’autre part, j’ai toujours eu envie de raconter une histoire d’amour qui soit fondée sur la différence non pas culturelle ou sociale mais physique. Il y a une question que je me suis souvent posée, qui m’interpelle : et si tu tombais amoureux de quelqu’un d’handicapé ? C’est une vision du futur un peu compliquée, certes. Est-ce que l’amour serait plus fort que la raison ? Je pense que oui et c’est pour cela que j’ai voulu faire ce film", révèle le metteur en scène.


Le titre, Tout le monde debout, est inspiré d’une bourde du chanteur François Feldman à la télévision durant le 10e téléthon : "Le titre de travail était « Lève-toi et marche » mais je ne le trouvais pas très gracieux. J’ai effectivement repris ce qu’avait dit François qui est un ami. Tout le monde s’est beaucoup moqué de cette bourde commise devant des gens qui ne pouvaient pas se lever mais je la trouve finalement très positive. Parce que debout c’est dans la tête. D’ailleurs mon personnage le dit en parlant de Florence qui est handicapée : « elle réfléchit plus vite, elle va plus vite, elle vit plus que nous. » Il veut dire : bien plus que moi", analyse Franck Dubosc.


Franck Dubosc a utilisé son expérience personnelle pour construire le personnage de Jocelyn. Il explique : "Son frère lui dit : « tu ne t’aimes pas, c’est pour ça que tu te caches. » Il ne voit pas les autres parce qu’il ne veut pas se regarder. Il est bourré de failles et on devine que ce qu’il dissimule est plus intéressant que ce qu’il nous montre. C’est sûrement la part autobiographique la plus importante du film. Je ne m’aime pas beaucoup même si avec le temps j’ai appris à m’apprécier. Je me suis souvent menti à moi-même. Je ne supportais pas de me regarder dans une glace. Pour séduire, je n’étais jamais moi. Être un autre était plus satisfaisant. Enfin, ce que je voulais, c’est que Jocelyn soit plus beau dans son mensonge que dans la réalité où il est, humainement, plutôt moche. Oui, il est définitivement plus beau dans un fauteuil roulant que dans sa Porsche rouge tape-à-l’oeil."


Franck Dubosc explique pourquoi il a choisi Alexandra Lamy pour camper le premier rôle féminin de son film : "Je cherchais une actrice d’une quarantaine d’années, belle, fraîche, lumineuse, pleine de vie, très bonne comédienne, qui nous fasse oublier le handicap, et puis qui appartienne à ma famille d’acteurs. J’ai pensé immédiatement à Alexandra, elle correspondait à tous les critères. Le réalisateur Eric Lavaine m’avait répété cent fois à quel point il est simple de travailler avec elle. Alexandra est une bosseuse incroyable qui ne se plaint jamais. Elle s’est entrainée au tennis en fauteuil, elle a travaillé le violon. J’admire son enthousiasme pour tout, comme si tout était un cadeau, et le goût qu’elle a pour la performance. C’est très agréable."


Voici la bande annonce de ce film :



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