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Cinéma | Dans les salles en mai 2018 EN GUERRE

  • Photo du rédacteur: H-tag
    H-tag
  • 15 mai 2018
  • 3 min de lecture

Stéphane Brizé a voulu tourner En Guerre pour comprendre ce qu’il y a derrière les images des médias qui se font régulièrement les témoins de la violence qui peut surgir à l’occasion de plans sociaux. "Et à la place du mot « derrière », il vaudrait mieux dire « avant ». Qu’y a-t-il avant le surgissement soudain de cette violence ? Quel est le chemin qui mène à cela ? Une colère nourrie par un sentiment d’humiliation et de désespoir qui se construit durant des semaines de lutte et où se révèle – on le découvrira – une disproportion colossale des forces en présence", précise le cinéaste.


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Date de sortie 16 mai 2018

Genre Drame

Nationalité Français (1h 53min)


Le film :

Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2018.

Malgré de lourds sacrifices financiers de la part des salariés et un bénéfice record de leur entreprise, la direction de l’usine Perrin Industrie décide néanmoins la fermeture totale du site. Accord bafoué, promesses non respectées, les 1100 salariés, emmenés par leur porte‑parole Laurent Amédéo, refusent cette décision brutale et vont tout tenter pour sauver leur emploi.


Stéphane Brizé collabore pour la 4ème fois avec Vincent Lindon après Mademoiselle ChambonQuelques heures de printemps et La Loi du marché : "C’est une relation qui se construit film après film, année après année, et qui est proprement inouïe. Et ce n’est pas tant la confiance qu’il y a entre nous qui permet ce chemin, mais plutôt l’absence totale de complaisance l’un envers l’autre. Après trois films où je mettais Vincent en scène dans des rôles de taiseux, il fallait nécessairement faire évoluer notre travail et radicalement changer la nature du parcours et du personnage ; tout en poursuivant cette nécessaire observation du monde. Dans ce film, il est un homme qui parle, qui se défend, qui résiste bruyamment. Nous en avions besoin l’un et l’autre car c’est finalement quelque chose qui nous caractérise dans la vie : nous sommes habités par la colère. Nécessité du propos, nécessité d’une évolution de notre travail, ce rôle de leader et cette histoire sont venus répondre à ces deux exigences", relate le cinéaste.


Stéphane Brizé et son co-scénariste Olivier Gorce ont rencontré énormément de gens pour bien comprendre les règles du jeu dans ce type de situation. Des ouvriers, des DRH, des chefs d’entreprises et des avocats spécialisés dans la défense des salariés, mais aussi dans celle des intérêts des entreprises. Tout cela avec l’objectif de ne pas sommairement opposer des discours dogmatiques, mais de faire se confronter des points de vue radicalement différents avec un argumentaire solide et étayé.

"Les rencontres avec un avocat spécialisé dans la défense des salariés lors de ces fermetures d’usines nous ont d’abord permis de comprendre par le menu les étapes légales qui structurent un plan social. Des informations qui sont venues éclairer les séances de travail avec Xavier Mathieu, ancien leader syndical de Continental qui nous a raconté, lui, la manière dont le conflit qu’il avait vécu en 2009 s’était organisé et structuré. À l’issue de ces réunions, nous nous sommes retrouvés avec un volume d’informations énorme. Il s’agissait alors de créer de la dramaturgie en décrivant un homme et un groupe emportés dans un conflit pour sauver leur emploi, tout en respectant la législation en vigueur. Et cela sans noyer le spectateur sous des tonnes de subtilités juridiques et surtout sans s’enfermer dans une situation qui n’aurait illustré qu’une situation franco-française", confie le réalisateur.


En Guerre a été tourné en seulement 23 jours ! "Je tenais à ce que l’énergie du tournage fasse écho à l’énergie du combat que peuvent mener des salariés dans un cas comme celui décrit dans le film. C’est, dans les deux cas, une course contre la montre, une bagarre permanente contre le temps. Aucun confort, aucun répit, juste une lutte pour arracher l’essentiel. En même temps, je n’avais guère les moyens financiers de faire autrement. Car là où la réalité du cinéma rejoint la réalité du monde, c’est que le marché ne réclame pas ce type de films. Il faut pourtant qu’ils existent. Plus que jamais même.je tenais à ce que l’énergie du tournage fasse écho à l’énergie du combat que peuvent mener des salariés dans un cas comme celui décrit dans le film. C’est, dans les deux cas, une course contre la montre, une bagarre permanente contre le temps. Aucun confort, aucun répit, juste une lutte pour arracher l’essentiel. En même temps, je n’avais guère les moyens financiers de faire autrement. Car là où la réalité du cinéma rejoint la réalité du monde, c’est que le marché ne réclame pas ce type de films. Il faut pourtant qu’ils existent. Plus que jamais même", affirme Stéphane Brizé.


Voici la bande annonce de film :





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