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Cinéma | Dans les salles en janvier 2019 - LA MULE



Quel bonheur de retrouver Clint Eastwood devant la caméra en plus d’être derrière. Et surtout qu’il laisse un peu tomber ses films patriotiques (l’horrible « Le 15h17 pour Paris » et le surestimé « American Sniper » pour ne citer qu’eux) pour revenir à un cinéma plus simple et apaisé. Un cinéma humain et beau par les valeurs qu’il véhicule. Il avait pourtant dit qu’il ne ferait plus à l’acteur après « Gran Torino », puis il l’avait redit après « Une nouvelle chance » qu’il n’avait pas réalisé. Mais il semblerait que le vieux Clint (bientôt 90 ans tout de même, ça force l’admiration) ne s’attendait pas à vivre si longtemps et que l’envie de repasser devant la caméra devait le titiller plus que de raison.



Date de sortie 23 janvier 2019

De Clint Eastwood

Avec Clint Eastwood, Bradley Cooper, Laurence Fishburne

Genres Drame, Biopic

Nationalité Américain (1h 56min)


Le film :

À plus de 80 ans, Earl Stone est aux abois. Il est non seulement fauché et seul, mais son entreprise risque d'être saisie. Il accepte alors un boulot qui – en apparence – ne lui demande que de faire le chauffeur. Sauf que, sans le savoir, il s'est engagé à être passeur de drogue pour un cartel mexicain.

Extrêmement performant, il transporte des cargaisons de plus en plus importantes. Ce qui pousse les chefs du cartel, toujours méfiants, à lui imposer un "supérieur" chargé de le surveiller. Mais ils ne sont pas les seuls à s'intéresser à lui : l'agent de la DEA Colin Bates est plus qu'intrigué par cette nouvelle "mule".

Entre la police, les hommes de main du cartel et les fantômes du passé menaçant de le rattraper, Earl est désormais lancé dans une vertigineuse course contre la montre...


Si les rôles de Eastwood dans « Gran Torino » et « Million Dollar Baby » resteront davantage dans notre esprit comme ses deux chants du cygne indétrônables, à la fois émouvants mais aussi magistraux par sa simple présence, il s’offre également une très belle partition avec « La Mule ». Un long-métrage peut-être en forme d’oeuvre testamentaire et de pardon envers sa famille (l’horticulture pouvant être vue comme le septième art et les fleurs comme des films).


Un rôle original que celui de ce papy qui décide de convoyer de la drogue pour un cartel pour tenter de réparer une vie d’absence auprès des siens par l’argent. Le scénario n’étonne jamais mais tient bon son sujet jusqu’au bout, un sujet qui aurait pu être celui d’une comédie. Eastwood choisit d’ailleurs plutôt l’entre deux : « La Mule » n’est ni un véritable drame, pas vraiment une comédie non plus et il se pare de quelques contours de thriller d’investigation.


La balade à laquelle nous convie Eastwood est plaisante, les petites remarques qu’il fait sur notre temps sont drôles, son petit côté républicain tourné en dérision est appréciable et on passe un très bon moment sans accroc. Un cinéma humain, presque naturaliste qui fait plaisir.

A la fin, la morale est sauve pour ce film à l’ancienne plaisant comme une bonne tisane d’hiver.




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