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Cinéma | Dans les salles en janvier 2019 - ASAKO I&II



Après Senses, sa saga de cinq heures sortie le mois dernier, le Japonais Ryusuke Hamaguchi est en compétition avec Asako I & II, dans lequel une jeune fille entame une relation avec le sosie de son premier amour.

Asako I & II est adapté d'un roman de l'écrivaine Tomoka Shibasaki. Le réalisateur a été séduit par l'absurdité du récit où l'héroïne tombe amoureuse de deux hommes qui ont le même visage mais aussi par la fine description qui y est faite du quotidien.



Date de sortie 2 janvier 2019

De Ryusuke Hamaguchi

Avec Masahiro Higashide, Erika Karata, Koji Seto

Genres Romance, Drame

Nationalités Français, Japonais (1h 59min)


Le film :

Lorsque son premier grand amour disparaît du jour au lendemain, Asako est abasourdie et quitte Osaka pour changer de vie. Deux ans plus tard à Tokyo, elle tombe de nouveau amoureuse et s’apprête à se marier... à un homme qui ressemble trait pour trait à son premier amant évanoui.



Les deux rôles masculins principaux sont campés par Masahiro Higashide. Celui-ci est l'un des acteurs fétiches de Kiyoshi Kurosawa avec lequel il a tourné pas moins de trois films en deux ans, le thriller Creepy et les films de SF Invasion et Avant que nous disparaissions. Ryusuke Hamaguchi et Kurosawa se connaissent bien puisque le premier fut l'élève du second lors de ses études de cinéma.


Les deux personnages incarnés par Masahiro Higashide se différencient, outre leurs looks et leurs caractères, par leur langue. Ainsi, Baku parle le "hyojun-go" (le japonais standard) et Ryohei parle le "kansai-ben" (dialecte de la région de Kansei). Un coach en langue a entraîné l'acteur à maîtriser le "kansai-ben".


La profondeur et la subtilité avec laquelle cette femme est dépeinte l’écarte définitivement des récits Harlequin mais plutôt des plus beaux mangas qu’Osamu Tezuka consacrés à des femmes (Barbara, Ayako, La femme insecte…), complexes et conquérantes. Les traits du visage d’Erika Karata comme la manière très graphique dont est filmée sa silhouette ne faisant que compléter ce lien. Hamaguchi rajoutant une touche personnelle par une certaine mélancolie à travers la sensation du fantôme d’un amour qui plane ou celle d’un remake inversé et sentimental de Sueurs froides (Alfred Hitchcock, 1958) qui cacherait un vertige plus profond qu’une histoire de sosies : celui d’une femme qui finit par se comprendre elle-même.



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