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Cinéma | Dans les salles en avril 2019 - RAOUL TABURIN


Auteur et réalisateur français, Pierre Godeau, 32 ans, a réalisé trois longs métrages explorant chacun des univers singuliers. Juliette, son premier film, avait été présenté au Festival de Cabourg en 2013. Trois ans plus tard, le cinéaste tourne Éperdument, une histoire d’amour en milieu carcéral, avec Guillaume Gallienne et Adèle Exarchopoulos. Aujourd’hui, Pierre adapte le récit dessiné de Jean-Jacques Sempé, Raoul Taburin, dans une œuvre alliant le rire à l’émotion.



Date de sortie 17 avril 2019 (1h 30min)

De Pierre Godeau

Avec Benoît Poelvoorde, Edouard Baer, Suzanne Clément plus

Genre Comédie

Nationalité Français


Le film :

Raoul Taburin, c’est l’histoire d’un petit garçon devenu grand sans savoir faire du vélo. L’histoire d’un immense malentendu vécu comme une malédiction. Un imposteur malgré lui.



Raoul Taburin est l'adaptation d'une BD créée par Sempé (Le Petit Nicolas) et publié pour la première fois en 1995 : "Je n’ai jamais eu la prétention d’imaginer que le cinéma puisse s’intéresser à mon travail. Ce n’est que lorsqu’on me l’a proposé que je me suis dit : « Quelle bonne idée ! », mais cela n’avait rien d’évident initialement. L’idée qu’une voix off raconte l’histoire m’enchantait, car j’aime énormément cela : ça berce, ça saisit, ça embarque. Je suis émerveillé par le « Il était une fois... ». J’ai le goût du conte, et Raoul Taburin en est un. J’aime beaucoup raconter et me raconter des histoires. Je passe beaucoup de temps à ça depuis toujours", confie l'auteur.


La tentation de la fantaisie et de l’onirisme était en germe dans les deux premiers films de Pierre Godeau, Juliette et Éperdument. "Le dénominateur commun, c’est surtout que j’adore raconter des histoires en partant des personnages - ou plutôt des personnes - en essayant de les comprendre et en dressant des portraits. L’onirisme fait partie intégrante de cet enjeu : je me demande toujours à quoi rêve mon personnage. C’est aussi la question du champ et du hors-champ, de ce que qui se dit et ne se dit pas. Le rêve et la poésie permettent d’exprimer le vécu, le ressenti du personnage. J’ai aussi un côté naïf, enfantin et très rêveur", déclare le metteur en scène.


Pour Pierre Godeau, l’ambition était d’être absolument fidèle à Sempé. "Dès lors, comment donner des épaules à cette histoire sans la dénaturer ?", questionne le réalisateur. "Guillaume Laurant, le scénariste du film, a eu l’idée de la voix off, qui était la meilleure façon de traduire à l’écran la petite phrase qui figure sous les dessins de Sempé. Raoul est devenu le narrateur, ce qui n’était pas le cas dans le livre. Il a fallu ensuite trouver des idées qui ne trahissent pas la petitesse de l’intrigue. On s’est efforcés de ne pas tomber dans le « biopic de Raoul Taburin » en écartant toutes les scènes qui ne racontaient pas le conflit intime du personnage, pour mieux aborder des thèmes qu’évoquait déjà le livre et qui me sont chers, comme la filiation, l’accomplissement et la perception de soi. On a étoffé certains personnages discrets, comme celui de sa femme. Le personnage du père a aussi été ajouté, et de fait, l’idée de la filiation : la nécessité absolue de faire du vélo pour Raoul vient du fait que les fils des commerçants reprennent les affaires de leurs parents dans le village. Ça participe à son drame, car son père est facteur", analyse le cinéaste.


Benoît Poelvoorde a fait des études de dessin et la première personne qui lui a donné envie de dessiner, c’est Sempé. "Je trouve qu’il dessine comme un dieu. Ce que j’aime tout particulièrement chez lui, c’est sa poésie désabusée, un peu vieille France, avec un fond de dépression transcendée par l’humour et la distance. Il dessine les héros du quotidien. C’est lui qui m’a appris à les regarder, ces petits bonhommes qui hurlent aux vagues de se coucher. Raoul Taburin est particulier, car il se situe entre le roman et le dessin. C’est un livre que j’ai découvert assez tard, grâce à une journaliste qui, en voyant Le Vélo de Ghislain Lambert dans lequel je faisais du vélo, m’a suggéré de jouer Raoul Taburin. Elle trouvait que je lui ressemblais beaucoup. Comme je venais de faire un film sur le vélo, je n’ai rien initié, mais dix ans plus tard, revoici Raoul qui s’offre à moi, c’est incroyable ! Je ne pouvais pas refuser ce rôle."




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